La première guerre mondiale
Lorsque l'Allemagne commence les hostilités, Manstein alors lieutenant est envoyé quelque temps combattre en Belgique puis est amené à combattre dans le Nord de la Pologne. En 1915, alors qu'il vient d'être promu capitaine, une blessure l'oblige à retourner en Allemagne. Pendant ce temps, il reçoit une formation à l'académie de guerre prussienne jusqu'en 1917 et retrouve le front lors de l'offensive de Verdun et ne cessera le combat que le 11 Novembre 1918 pour l'armistice.
A la fin du conflit, il devient capitaine et 1er agent d'état-major de la 213ème division d'infanterie.
L'Entre deux guerres
Après la défaite Allemande, Manstein participe à la création de la Reichwehr, il doit réorganiser une armée allemande à laquelle il est interdit de compter plus de 100 000 soldats. Il obtient en 1920 le grade de commandant. Alors basé à Dresde, il continue à apprendre et à enseigner la tactique militaire. A partir de 1927, il multiplie ses visites à l'étranger pour observer la façon dont les autres pays organisent leur armée. C'est également en 1927 qu'il accède à l'état major. Il propose une nouvelle tactique de combat, utiliser les Sturmgeschütz pour appuyer l'infanterie.
En 1933, il devient colonel et obtient la direction de la région militaire 3 qui englobe Berlin. L'année suivante, Hitler arrive au pouvoir. Ce dernier considérant Manstein comme un éventuel ennemi, il ordonne de la faire transférer au sud-ouest de la Pologne avec le grade de général de corps d'armée. Il dirige alors la 18ème division d'infanterie.
La seconde guerre mondiale
En 1939, il est rappelé par la mobilisation générale et se prépare à attaquer la Pologne en tant que chef du personnel du groupe d'armée de Von Rundstedt. Après son succès, il présente lui même à Hitler un plan de sa création pour attaquer la France en passant par les Ardennes avec les blindés. L'état major accepte de suivre le projet du général. Pour réaliser cette percée, il réunit le 38ème corps d'armée dont il a pris le commandement depuis Janvier. Le succès de cette opération et la capitulation du pays rendront le Führer si enthousiasme qu'il récompensera en Juillet Manstein en lui offrant la croix de Chevalier et une promotion en général d'infanterie.
L'année suivante, le 22 Juin 1941, l’Allemagne entre en guerre contre l'URSS. A partir de la Prusse orientale, il fonce sur Leningrad avec le 56ème corps de panzer en passant par les Etats Baltes qu'il soumet à l'autorité du Reich. Remarqué par ses rapides succès et par sa maîtrise de la guerre de mouvement, il est appelé au commandement de la 11ème armée afin de conquérir la Crimée. Il repousse la contre offensive Russe de Kerch et tient le siège de Sébastopol pendant 250 jours avant que la ville ne cède enfin. Le 1er Juillet 1942, il est promu Maréchal et rejoint Leningrad. Cependant l'enlisement de Von Paulus à Stalingrad l'a contraint à foncer vers Stalingradla ville avec le groupe d'armée Don. Avec des troupes fatiguées et du matériel en mauvais état, il ne peut pas atteindre la ville et décide de se replier ver l'Ukraine devant la contre-offensive soviétique en Novembre sans en avertir Hitler. Celui-ci, furieux, lui ordonne de reprendre l'assaut. C'est ainsi que début 1943, l’attaque de Krasnograd inflige une lourde défaite à l'armée rouge. Il se prépare alors à reprendre Kharkov où les armées russes épuisées n'ont pas pu empêcher l'avancée des panzers. Pour cette victoire, Manstein obtient les feuilles de chêne, une haute récompense.
Il se voit ensuite confier l'offensive de Koursk par le sud, qui contrairement aux apparences tourne plus à l'avantage des Allemands qu'aux Russes.
Cependant le général von Kluge au nord essuie de trop lourdes pertes et le débarquement des alliés en Sicile oblige Manstein à se replier. Il établit alors en Septembre une ligne de défense derrière le Dniepr afin de contenir la contre offensive des soviétiques. Il tient la position jusqu'à Janvier 1944 puis décide de sonner la retraite désobéissant ainsi aux ordres de Hitler. Ses nombreuses dissensions avec le Führer convainquent celui-ci de le retirer de l'armée. Il est remplacé par Walther Model et décide de partir vers l'Ouest avec sa famille pour ne pas se faire capturer par les Russes.
La fin de la vie
Après le guerre, en 1949, il est jugé pour crime de guerre à cause de sa conduite vis à vis des civiles. Condamné par un tribunal Britannique, il doit purger une peine de 18 ans de prison. Toutefois il est libéré pour raison de santé en 1953 après seulement 4 ans. En 1956, il devient le seul ex-maréchal nazi à être conseiller dans la nouvelle armée fédéral. Il finira ses jours en Bavière et meurt malade le 11 Juin 1973.
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