L'entre deux guerre
Jusqu'en 1932, Von Rundstedt se consacre à la renaissance de la Reichwehr et sert dans l'état major. Puis il prend le commandement de la plus importante division Allemande : le groupe d'armée 1 qui doit assurer la protection de Berlin. Il est souvent le témoin des nombreux mouvements d'agitation qui visent à prendre le pouvoir et de faire chuter la république de Weimar. En 1934, avec l'arrivée des nazis au pouvoir, il prend le commandement d'un petit groupe d'armée et accepte l'ascension d'Hitler même s'il reste méfiant. En 1938, choqué par certaines décisions de quelques dirigeants, notamment Franz von Papel qui insiste pour que les officiers soient obligatoirement adhérents du parti national socialiste, il démissionne. Prenant ainsi du recul avec Hitler, il s'oppose à son plan d'invasion de la Tchécoslovaquie.
La seconde guerre mondiale
Malgré ses désaccords avec le führer, il est rappelé par Hitler lui même pour diriger le groupe d'armée qui doit attaquer le sud de la Pologne. Puis avec Rommel et Guderian, il se prépare à envahir la France, s'attendant à de très violents affrontements. Il a sous son contrôle une quarantaine de divisions. Il passe par les Pays bas et la Belgique pour contourner la ligne Maginot. Contrairement à Manstein, il n'a pas confiance dans les panzerdivisionen et demande un temps d'arrêt pour réunir les armées motorisées et l'infanterie. Cette hésitation permit aux troupes alliées de s'échapper vers Dunkerque. Néanmoins, après le succès de sa campagne il est nommé Feld-maréchal et doit organiser les défenses côtières en Belgique et en Hollande.
Puis en juin 1941, Hitler lui donne le commandement du groupe d'armée sud qui avait pour mission d'attaquer l'URSS (opération Barbarossa) en passant tout d'abord par l'Ukraine et de rejoindre Kharkov. Il prit la tête d'une force d'environ 60 divisions dont 5 blindées. En septembre 1941, Kiev tombe et Von Rundstedt fait 665 000 prisonniers puis l'hiver s'installe et le maréchal refuse de continuer. Il subit alors la contre offensive soviétique et ce malgré des problèmes cardiaques. Demandant à Hitler l'autorisation de se retirer, il est remplacé par le général Walther von Reichenau.
Eloigné une seconde fois de l'armée allemande, il attend jusqu'en 1942 date à laquelle il est rappelé à l'Ouest pour superviser la construction du mur de l'Atlantique.
A l'aube du Jour J, il doit diriger toutes les forces d'occupation basées en France. Il fait alors part à Hitler de sa stratégie : préparer les panzerdivisionen pour pouvoir lancer une contre offensive quelques heures seulement après le Débarquement. Mais étant en contradiction avec Rommel, ce plan est abandonné. Après les succès de l'opération Overlord, Rundstedt tente de persuader Hitler de replier toutes les forces derrière la Seine. Celui ci refuse catégoriquement affirmant que la fuite est une forme de faiblesse. Pourtant dans tout l'état major allemand, les généraux sont convaincus que la guerre est perdue. Von Rundstedt demande au führer de faire la paix avec les forces anglo-Saxonnes. A quoi celui ci furieux répond en limogeant une nouvelle fois le maréchal qui est remplacé par le général Hans Günther von Kluge.
Le 20 juillet, l'attentat contre Hitler échoue mais l'onde de choc a de terrible répercussion au sein du commandement allemand. Von Rundstedt d'abord soupçonné rejoint Guderian et Kittel et accuse de nombreux officiers, en tout 55, qui seront tués ou contraints au suicide.
Rommel et von Kluge accusés après leurs différents avec le führer subissent ce sort et Von Rundstedt est rappelé au Pays bas à Market Garden. C'est le dernier succès du maréchal. En effet, sa tentative de percée dans les Ardennes est un échec et il démissionne en mars 1945.
Le 1er Mai, il est capturé par la 36ème division d'infanterie US. Malade avant son interrogatoire, il est conduit en Angleterre ce qui lui permet d'échapper à Nuremberg. Il reste sous haute surveillance pendant 4 ans et meurt à Hanovre en Allemagne, le 24 Février 1953, où il résidait depuis son retour d'Angleterre.
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