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Char SdkfZ 184 Ferdinand (Elephant)



Introduction

Le Ferdinand (nom donné en l’honneur du docteur Ferdinand Porsche) était un chasseur de char lourd construit par la firme Porsche. Comme tout char, il fit preuve de grandes qualités mais aussi de graves défauts. Il n’eut pas l’effet désiré par Hitler lors de la bataille de Koursk où il fut victime d’avaries diverses dues à la rapidité de son développement. De plus, ses effectifs furent insuffisants pour pouvoir changer le cours des batailles.

La Genèse

En 1942, la firme Porsche avait subi un échec cuisant face à son adversaire Henschel lors de la présentation de leur Tigre I (pour de plus amples explications, lire l’article sur le Tigre I) à cause du concept innovateur qu’elle avait créé pour le moteur et qui s’était avéré peu fiable. Mais l’ordre de production des châssis avait quand même été donné et, de ce fait, en octobre 1942, l’OKH se retrouve avec 90 châssis défectueux Porsche (VK 4501(P)) inutilisables dans l’optique de fabriquer des Tigres I performants. Pour éviter un tel gâchis, il fut ordonné, le 22 Septembre 1942, la conversion de ces châssis en chasseurs de chars lourds armés d’un canon de 88mm PaK 43/2 L/71 (canon classique de 8,8 cm mais allongé pour avoir plus de portée). Le 19 Mars 1943, le premier prototype est présenté (à Ruegenwalde) devant Adolf Hitler qui, très satisfait, demande l’accélération de la production afin d’engager ces chasseurs de chars dans sa prochaine offensive sur Koursk. Ainsi, d’avril à mai 1943, les 90 châssis Porsche de Tigre I sont convertis en Ferdinands. Le moteur, trop complexe, est changé par une version supérieure, plus fiable. Le 8 mai, les conversions achevées, les Ferdinands se préparent à l’offensive de Koursk. Krupp devait équiper les chars de Mg 34 mais faute de temps, seulement quelques uns en reçurent avant l’assaut sur Koursk. La majorité des Ferdinands se rendirent donc au combat sans Mg 34, avec une défense contre l’infanterie limitée aux 2 Mp 40 du bord.

Caractéristiques

L’armement

Le Ferdinand est armé d’un canon de 88mm PaK 43/2 L/71 (canon classique de 8,8 cm mais allongé pour avoir plus de portée). Ses munitions sont des Pz Granate 39/43, 40/43 et les Spr granate 43 (explosif), 50 coups en moyenne sont embarqués. Les obus pèsent en moyenne 22,5 kg. Une lunette de tir SflZf1 a/Rblf36 équipe le Ferdinand.

Après l ‘offensive de Koursk, Krupp les munit de MG 34 (7,92 mm) avec 600 cartouches (à confirmer).

Le blindage

Initialement, le VK 4501(P) possédait un blindage frontal de 100 mm mais un chasseur de char nécessite une plus grande épaisseur sur son front (pas de tourelle), c’est pourquoi la firme Porsche doubla le blindage frontal qui passe ainsi à 200 mm.

Ses flancs en revanche sont moins blindés : 80 mm.

Ses dimensions (en construction)

Ce chasseur mérite bien sa désignation d’« éléphant ». En effet, à l'image de ce pachiderme imposant, ...

Le moteur et son concept (en construction)

L’équipage (en construction)

Le Ferdinand en action

Les 90 Ferdinands sont assignés à la sPzJagAbt 653 et à la sPzJagAbt 654 (45 chars dans chaque). La sPzJagAbt 653 est commandée par le major Steinwachs, la sPzJagAbt 654 par Major Karl-Heinz Noak. Pour ravitailler en munition ces chars, 6 Panzer III convertis sont à leur disposition. Lors des premiers jours de l’offensive de Koursk (Juillet 1943), les Ferdinands rencontrent de graves problèmes techniques. Certains sont en effet contraints à l’arrêt à cause notamment du faible volume d’essence transportable. D’autres s’embourbent et leurs équipages sont contraints de les saboter ou de les abandonner. Par ailleurs, le manque d’armes anti-infanterie se fait aussi sentir. Les ingénieurs allemands dénombrent 2 chars détruits par de simples fantassins soviétiques (à l’aide de grenades envoyées dans les bouches d’air) lors de l’offensive (ce chiffre a été exagéré par la propagande soviétique qui le portait à l’époque à 70). Un autre est détruit par un SU-152. En tout, lors de l’attaque, 15 de ces chars furent mis hors de combat (seulement 3 avaient leur blindage percé, les autres furent abandonnés par les équipages à cause de problèmes techniques). Après l’offensive, l’intégralité des Ferdinands restants fut pourvue de la Mg 34 tant attendue par les équipages qui n’osaient plus avancer vers les tranchées ennemies. Selon les chiffres du site Achtung Panzer ,! les Ferdinands auraient détruit 822 chars soviétiques et une centaine de véhicules de soutien lors de l’offensive.

En Mai 1944, sa désignation officielle est changée, il devient « éléphant » et non plus « Ferdinand ». Fin Février 1944, la sPzJagAbt 653 est envoyée en Italie par le biais de voies ferrées par train (un des chars est détruit lors du trajet par une attaque aérienne alliée). Ils combattent à Nettuno, Anzio et Cisterna où ils subissent de lourdes pertes imputables à des avaries. Quant à la sPzJagAbt 654, elle est envoyée en France (les pertes ont été remplacées par des Jagdpanthers). En Avril 1944, la sPzJagAbt 653 (les pertes ont été remplacées par des Jagdtigers) est de nouveau transférée vers l’est.

Début 1945, il ne reste plus que cinq éléphants. Ils prennent part à la défense de Berlin : un défend la place Karl August, l’autre l’église de la Trinité (les deux autres ayant été détruits dans les environs de Seelow par l’artillerie soviétique).

Conclusion

Le Ferdinand démontra de grandes qualités dans l’art de percer les gros blindages à très grande distance (ex : l’un d’eux détruisit un T-34 situé à 4,5 km). C’était un char très moderne pour l’époque, voire trop, car son élaboration, trop rapidement réalisée, lui valut de terribles avaries.

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