Joukov
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Gheoghi Konstantinovitch naît en 1896 à Strelkovka, près de Kalouga. En 1914, il s'engage dans la cavalerie et du fait de sa grande bravoure est récompensé par la croix de Saint Georges. En 1917, les officiers le nomment lieutenant. Puis, rallié à la révolution, il se bat contre Denikine et Wrangel. Diplômé de l'académie militaire Frounze (1931), il effectue plusieurs missions à l'étranger, notamment en Espagne et en Allemagne. En 1933, on lui donne le commandement d'une division puis, en 1937, d'un corps de cavalerie. En 1939, il est envoyé en Extrême-Orient où il organise une offensive en Manchourie qui inflige de lourdes pertes aux japonais. En 1940, Joukov est chargé de l'occupation de la Bessarabie, puis est promu chef d'état-major de l'Armée Rouge, qu'il a réorganisé avec Timochenko dans les quelques mois qui précédèrent l'invasion allemande (voir Barbarossa). En Octobre 1941, alors que la Russie cède devant l'avancée allemande, Staline lui confie le groupe d'armées chargé de la défense de Moscou. Alors que les allemands sont seulement à 300 km de la ville, Joukov résiste victorieusement et prend même les devants en passant à la contre-offensive. Il parvient à faire reculer les troupes allemandes.
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En 1942-1943, il dirige magistralement la défense de Stalingrad puis est employé par Staline pour coordonner des opérations en divers secteurs du front. Il est promu en 1943 maréchal après la grande offensive allemande sur Koursk. En 1944-1945, il commande le premier front d'Ukraine, puis celui de Russie Blanche à la tête de laquelle il s'empare de Varsovie, Lodz et Poznan. Puis, il pénètre en Allemagne, prend la ville de Kustrin et traverse l'Oder le 16 Avril 1945 et finalement s'empare de la capitale allemande, Berlin. Le 8 Mai, il signe, au nom de l'URSS, l'acte de capitulation des forces allemandes. Il devient alors commandant des forces d'occupation soviétiques en Allemagne. En 1946, il est rapatrié en URSS pour devenir député du Soviet suprême. Craignant sa popularité, Staline le relégua (en 1947) à un commandement moins élevé c'est à dire celui de la région militaire d'Odessa. Juste après la mort de Staline, en 1953, il devient ministre adjoint, puis ministre de la défense en 1955, et est nommé en 1957 membre du præsidium du Comité central du parti. Quelques mois plus tard, il est brutalement mis à la retraite par Khrouchtchev. Il meurt en 1974. Beaucoup le considère comme le plus grand officier soviétique de la seconde guerre mondiale.
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